International Trade import/export

Le commerce international : une prise de conscience

L’importation de marchandises au Canada peut être une aventure des plus périlleuses et peut s’avérer très couteuse si vous faites preuve d’improvisation. Depuis plusieurs années, l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) a pour mission d’informer les entreprises sur les exigences de l’importation par le biais du web et a remis la responsabilité de la conformité douanière à l’importateur.

Les exemples sont nombreux, mais l’un d’eux est encore frais à ma mémoire. Un homme, plein de bonnes intentions, a fait l’acquisition d’une remorque de type « food trailer » en Chine. Il avait l’intention de l’offrir à sa fille pour lui permettre de démarrer sa propre entreprise. Il a donc communiqué avec nos services pour faciliter la mainlevée de son expédition. Après avoir reçu les données requises, l’ASFC a mis sa marchandise à l’examen. À noter qu’il est courant que l’ASFC inspecte une première importation et, la remorque étant sujette aux normes de Transport Canada, l’ASFC se doit de demander l’autorisation de ce ministère. Et c’est le début du cauchemar ! Les employés de Transport Canada n’en étaient pas à leur première expérience avec ce type de produit et il était très clair qu’il n’était pas conforme à la règlementation du Canada. Suite à cela, le client avait deux options : renvoyer la remorque à l’expéditeur ou la détruire. Son choix a été de la détruire, mais la destruction doit être effectuée par une firme reconnue par l’ASFC et sous la supervision d’un agent des douanes. Il fallait donc déplacer la remorque de l’entrepôt d’attente vers l’entrepôt de la firme spécialisée pour la détruire. Inutile de dire que toutes ces étapes ont généré des frais supplémentaires. Il en aura finalement coûté plus de 20 000 $ à l’importateur, sans aucune compensation, hormis une grande déception.

Ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. Il démontre qu’une mauvaise préparation peut créer des délais, des coûts additionnels et beaucoup de frustration. Les nouveaux importateurs peuvent trouver le Guide étape par étape sur l’importation sur le site de l’ASFC. Ce guide vous indiquera les étapes à suivre avant d’importer, telles que :

  • l’obtention d’un numéro d’entreprise,
  • l’identification des marchandises que vous désirez importer,
  • l’utilisation des services d’un courtier en douane ou non,
  • l’identification du pays d’origine,
  • l’obtention de l’autorisation d’importer ces marchandises au Canada,
  • l’obligation d’obtenir un permis ou non.

Mais ce ne sont pas les seules informations à prendre en compte ! Il faut également songer au transport des marchandises. La majorité des nouveaux importateurs laisseront cette responsabilité au vendeur qui a souvent plus d’expérience dans ce domaine. Cela peut évidemment faciliter la tâche de l’importateur mais ne réduira pas ses coûts, puisque le vendeur, s’il s’occupe du transport, en inclura les coûts dans son prix de vente avec une marge de profit. Par ailleurs, le choix du mode de transport est primordial. Pour une expédition en provenance de Chine, le transport maritime peut souvent être moins onéreux mais, en fonction du poids et du volume de l’expédition, le transport aérien peut être une alternative rentable.

Pour calculer tous les coûts, il sera nécessaire de déterminer le code de classification douanière approprié, le pays de fabrication et les accords commerciaux négociés pour connaître les droits de douane applicables sur vos marchandises.

En résumé, il y a plusieurs choses à savoir avant même de procéder à l’achat des marchandises.

Dans une transaction, il faut considérer le rôle et les responsabilités de toutes les parties impliquées dans la chaîne d’approvisionnement, qui est composée d’un réseau d’acteurs qui contribuent à l’élaboration d’un bien. Elle inclut tout un ensemble logistique qui va de l’approvisionnement de matières premières à la distribution, en passant par la production des marchandises. Si l’on ajoute à tout cela le fait que l’ASFC peut maintenant appliquer des pénalités pour les non-conformités, il devient clair que l’importation des marchandises n’est pas un exercice à prendre à la légère.

Nous aborderons au cours des prochains mois les étapes à suivre pour une bonne préparation à l’importation :

  • l’utilité des Incoterms,
  • le rôle et les responsabilités des intervenants,
  • l’élaboration de procédures et instructions de travail,
  • la détermination des codes de classification,
  • l’élaboration d’un plan de conformité,
  • la détermination d’origine des marchandises,
  • la détermination de la valeur en douane,
  • l’utilité des formations,
  • les programmes de sécurité, et
  • d’autres sujets pertinents.

Pour de plus amples renseignements, n’hésitez pas à communiquer avec l’un de nos experts !


Veuillez prendre note que toutes les informations contenues dans ce blogue sont sujettes à changement. Les articles de ce blogue sont écrits dans une visée informative. Ils comportent des informations générales. Nous demeurons à la disposition de notre clientèle pour plus de précisions sur les sujets abordés dans ce blogue.

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À propos de l'auteur
Avec plus de 35 ans d’expérience dans le domaine douanier, Yves Lacelle possède une compréhension très approfondie de tout ce qui touche à ce milieu. Ses rencontres avec des entreprises de partout dans le monde lui ont permis d’acquérir une connaissance étendue du commerce international. Il a donné plusieurs séminaires et formations en douane aux entreprises et a trouvé des solutions aux clients ayant des problèmes avec les autorités douanières. Guider une équipe pour offrir le meilleur service à la clientèle qui soit n’a pas de secrets pour Yves. Sa facilité à communiquer et à éduquer ses partenaires d’affaires fait de lui un allié en or pour ceux qui aspirent à se conformer à la réglementation douanière.