COVID-19 et la guerre des masques !
Tous les pays désirent protéger et garantir leur stock d’équipements médicaux et n’hésiteront pas à prendre des mesures draconiennes pour y parvenir. Mesures qui affecteront sans aucun doute, la chaîne d’approvisionnement.
Selon un article de Radio-Canada publié ce matin, les équipements médicaux seraient présentement vendus au plus offrant. Certaines expéditions sont même détournées. Alors que l’équipement devait partir pour un pays, l’avion prend une autre destination.
Il y a des situations où de l’équipement en transit a carrément disparu ou a été saisi par le pays où passait la marchandise avant d’être réacheminé dans le pays de destination finale.
Certains pays, comme l’Inde et la Corée du sud, interdisent maintenant l’exportation des équipements médicaux et d’autres s’apprêteraient à le faire. Bien que le Québec semble être confiant d’avoir assez d’équipement pour les prochaines semaines, le Canada craint que les stocks soient insuffisants.
De ces faits, dans la situation actuelle, c’est toute la logistique qui est affectée par la pandémie. Déjà, et ce depuis quelques jours, le transport aérien est perturbé et la situation change de jour en jour. Bien que le transport routier fonctionne encore relativement bien, il ne serait pas surprenant de voir des retards causés par des inspections fréquentes par les contrôleurs routiers et le DOT aux États-Unis.
De un, pour éventuellement s’assurer que les marchandises qui circulent sont pour des services essentiels et de deux, pour instaurer un contrôle plus serré, voire interdire, l’exportation d’équipements médicaux.
Les entreprises désirant importer des masques en grande quantité doivent se protéger. On parle ici de millions de dollars pour l’achat de masques principalement fabriqués en Chine et pour lesquels des avions sont réservés pour le transport. Or, une fois l’avion réservé, il n’y a pas de remboursement possible… Et, pour faire un tel achat il faut payer !
Les lettres de crédit, autrefois très utilisées et maintenant moins populaires pourraient être une solution. La lettre de crédit est émise par votre institution bancaire qui gèlera les fonds, mais ne paiera le vendeur que lorsque les marchandises arriveront à destination et que les documents pour en prendre possession auront été remis à l’acheteur. Les deux parties sont ainsi protégées.
Nous vivons une situation sans précédent et nos façons de faire doivent être revues à tous les jours et souvent révisées à plusieurs reprises dans la même journée.
W2C essaie de rester à l’affût de ce qui se passe dans le monde de la logistique et de la douane de façon journalière. Pour des conseils, n’hésitez pas à communiquer avec l’un de nos conseillers.